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Les spécialistes nous disent que le e-commerce s’est offert 5 ans de développement en 2020 à la faveur de la Covid, les chiffres le démontrent aisément. Ce qui est certain, c’est que beaucoup de consommateurs se sont tournés vers le e-commerce des enseignes ou des marques -toutes sortes d’enseignes et de marques- et ont commencé à consommer différemment. Pour les marques, le e-commerce et le digital en général permet d’initier un lien plus fort et plus direct avec les consommateurs, avec la création de sites DtoC par exemple. Pour toutes les enseignes de distribution, elles peuvent répondre au besoin du consommateur de faire ses courses, quand il veut et comme il le souhaite. Toutefois, cela génère aussi de nouveaux défis pour les distributeurs : il reste à fidéliser ces nouveaux clients en ligne, à les faire revenir en magasin et à créer une expérience client omnicanale séduisante et profitable sur l’ensemble des points de contact.

L’essor de la Food tech

Cette crise de la Covid aura également permis de mettre la mise en lumière des entreprises de la food tech. La FoodTech c’est le nom qui est donné aux entreprises, start-ups, applications qui s’appuient sur l’innovation pour proposer une autre façon de consommer, du produit au mode de distribution, des précurseurs sur de nouveaux marchés avec des modèles économiques différents.

La grande distribution a commencé par bouder ces nouveaux modèles, elle avait déjà eu du mal à se développer sérieusement dans le e-commerce parce que le modèle économique nouveau est considéré comme moins rentable. Cela a obligé les distributeurs à refondre leur business model surtout dans les  centres-villes ou les zones urbaines qui sont particulièrement adaptés à ces nouveaux modes de consommation. Le drive est venu parachever le dispositif dans des zones plus rurales. Mais aujourd’hui ce n’est plus suffisant, il faut aller plus loin et se lancer sur des modèles encore mal maîtrisés. Même si les investissements de grands groupes de distribution dans des start-up innovantes se sont accélérés, le mouvement reste encore un peu timide suivant la méthode du « test and learn ».

Le food delivery en grande tendance de fond

La grande tendance c’est le food delivery et les acteurs historiques du secteur, qui ont commencé avec la restauration, semblent se tailler une belle part du gâteau grâce à leur savoir-faire : livrer rapidement chez vous ce que vous avez commandé ailleurs (… ou pas) ! Ubereats, Deliveroo, ont misé sur des partenariats avec certains distributeurs de Carrefour à Franprix ou encore Aldi, les autres suivront.  Avec le télétravail ou encore le confinement, dans les grands centres urbains, le consommateur n’hésite plus à se faire livrer ses courses, son repas ou encore son meal kit. D’ailleurs, des entreprises comme HelloFresh vous livrent tout ce dont vous avez besoin, du menu à la recette en passant par l’ensemble des ingrédients nécessaires à la préparation. Une expérience client innovante qui rencontre un vrai succès auprès des nouvelles générations inspirées par les émissions télé culinaires qui redonnent ses lettres de noblesse au « fait-maison ». Dans ces nouveaux modèles, certaines entreprises servent aussi bien l’aspect courses pratiques que le « bien manger ». Et bientôt Hellofresh a pour projet de rajouter toute une gamme de produits d’épicerie qui va venir compléter les livraisons de box toutes prêtes. Globalement, un petit supermarché sera disponible en plus des conseils culinaires et des ingrédients déjà sélectionnés pour vous…

Pour les grands groupes, il faudra toutefois résoudre une équation difficile : accepter de diminuer les marges au profit d’un partenaire, trouver un moyen de livrer le dernier kilomètre qui demande un investissement conséquent en logistique, la réforme des outils informatiques qui se superposent dans les grands groupes et rendent une telle proposition difficile à mettre en œuvre…